J'aimerais te dire que je suis 100% du temps une maman patiente et écoute, mais je suis humaine comme toi donc chaque fois je dois me calmer et retrouver ma filière de ressource dans ma tête pour faire des interventions digne de Virginia Satir..
Hier soir, même pas entrée dans la maison que je vois clairement une tempête dans le cœur de ma fille. Elle s’est enfermée dans sa bulle, boudait, et moi, je l’observais. Entre : « Plus ça dure, plus elle est fatiguée et rumine. Plus je mets de la pression pour qu’elle aille se coucher, plus ça va empirer. Je vois pas de solution à part prendre le temps, mais ça me demande bien plus de patience que ce qu’il me reste… »
J’ai décidé de lui laisser de l’espace.
J’ai pris une grande respiration et, avec une voix aussi douce que possible, j’ai posé quelques questions. Aucune réponse.
« Comment je peux t’aider? »
« Quand tu seras prête, je t’écoute. »
J’ai même lancé un jeu pour essayer de changer la vibe.
Elle m’a ignorée. Silence total. Et là, j’ai senti la chaleur monter. Après 20 minutes, j’étais à bout.
J’ai arrêté d’essayer. Je suis allée prendre une douche, changer de vibe. Une fois calmée, je suis retournée la voir.
Cette fois, j’ai tenté une approche différente :
« Dis-moi… est-ce que tu es prête à recevoir mon aide? »
Elle a dit oui.
On a commencé à jaser. Gérer ses émotions, c’est pas facile. Je le sais. Elle le sait. On est toutes pareilles. Avec ses grands yeux pleins de larmes, elle m’a dit :
« Je veux plus jamais être fâchée. »
Je l’ai regardée droit dans les yeux et je lui ai répondu :
« C’est impossible. Tantôt, moi aussi j’étais fâchée. Être fâchée, c’est pas agréable. Être triste non plus. Mais tu sais quoi? Tu peux apprendre à les faire passer plus vite. Tu veux un truc? »
Elle : « Oui. »
Moi : « Comment tu te sens quand tu essaies de ne pas être fâchée ou triste? »
Elle : « Pas mieux. »
Moi : « Est-ce que c’est une bonne technique alors? »
Elle : « Non. »
Moi : « Ok. Alors voici mon truc : commence par nommer ce que tu ressens, puis accepte que tu te sens comme ça, là, tout de suite. »
Elle : « Mais comment je fais? Parce que là, je suis encore fâchée. »
Moi : « Ferme tes yeux. (Là, je simplifie l’induction.) Où dans ton corps tu ressens que tu es fâchée ou triste? Pose ta main dessus. Maintenant, imagine une petite porte qui s’ouvre et laisse sortir tout ça. Dirige-le vers une poubelle, un foyer, peu importe où. »
Elle s’est endormie, apaisée.
Le lendemain, je lui ai demandé :
« Qu’est-ce que tu aurais besoin pour accepter tes émotions et les laisser partir, au lieu de les accumuler jusqu’à ce qu’elles débordent? »
Avec une simplicité désarmante, elle m’a répondu :
« Du courage. »
Et elle a dessiné ça. ⬇️
Cette technique, je la partage avec toutes mes clientes :
• Accueillir tes émotions
• Les nommer avec tes mots, selon comment tu les ressens
• Les accepter avec des outils
• Les laisser aller, en te détachant
Pourquoi? Parce que gérer tes émotions, c’est unique. Ça demande de te connaître, de comprendre ton propre processus émotionnel, de reconnaître tes red flags, de mettre ton ego de côté et, surtout, de faire preuve de courage.
Tu gères mal tes émotions parce que, quelque part, c’est ta façon de te protéger.
Parce que faire preuve de vulnérabilité, ça demande beaucoup d’estime de soi.
Et l’estime de soi, c’est loin d’être parfait. Ça fait des erreurs, c’est maladroit. Mais ça apaise.
Ça déborde de résilience et de compassion.
Les émotions n’aiment pas le contrôle, c’est comme si tu enclenchais une bombe à retardement avec tes émotions refoulées qui activent la rumination.. le résultat : l’explosion interne ou externe qui fait pas sens et que tu sais pu pourquoi tu te sens de même.
Pis tu sais quoi? Ça se développe ton intelligence émotionnelle pis ça s’entretient… comme ta plante 🪴.
Est-ce que tu développes ton intelligence émotionnelle ?
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